Le climat ET la fin du mois
de Gilles Rotillon
ISBN: 978-2-37916-406-4
24,00€
Ce livre propose une réflexion sur les raisons qui font que depuis plus de trente ans toutes les propositions faites pour lutter contre le réchauffement climatique n’ont réussi à déboucher que sur une augmentation des émissions qui en sont responsables. Ce n’est pas « l’homme », mauvaise abstraction qui dans sa généralité ne fait que culpabiliser stérilement tout un chacun, mais le mode de production capitaliste qui engendre tous les dérèglements environnementaux et la croissance des inégalités, destructrice de la paix sociale.
Vie du livre
Description
Ce livre propose une réflexion sur les raisons qui font que depuis plus de trente ans toutes les propositions faites pour lutter contre le réchauffement climatique n’ont réussi à déboucher que sur une augmentation des émissions qui en sont responsables. Ce n’est pas « l’homme », mauvaise abstraction qui dans sa généralité ne fait que culpabiliser stérilement tout un chacun, mais le mode de production capitaliste qui engendre tous les dérèglements environnementaux et la croissance des inégalités, destructrice de la paix sociale.
Se pose alors la question de la sortie du capitalisme. Deux orientations sont examinées dans ce but. L’une est l’approfondissement des conquêtes sociales favorables aux travailleurs. L’autre concerne les activités associatives de toutes natures qui créent des liens sociaux basés sur l’échange (non-marchand), la convivialité, la coopération et où s’expérimentent les innovations sociales favorisant le vivre-ensemble.
Le titre de ce livre est d’abord une référence à celui du Professeur Gollier, Le climat après la fin du mois. Le climat ET la fin du mois, c’est la conjonction des deux directions que je suggère. Le climat c’est le révélateur de la responsabilité du capitalisme et la fin du mois c’est la nécessaire réduction des inégalités. Et c’est de la jonction de ces deux combats que l’on peut espérer le développement d’un mouvement de masse suffisamment puissant pour accélérer la sortie du capitalisme.
Gilles Rotillon est professeur émérite en sciences économiques à l’université Paris-Nanterre, conseiller scientifique de l’observatoire de l’économie du sport et du service des données et études statistiques et membre d’honneur de la French Association of Environmental and Resource Economics (FAERE). Il est également membre des Économistes Atterrés et a consacré une grande partie de sa carrière de chercheur à réfléchir sur les questions environnementales et en particulier sur le changement climatique.
Découvrez les réactions des lecteurs :
Cher Gilles ,
J’ai pu enfin durant cette semaine de congés en Corse me consacrer à la lecture passionnante de ton livre.
Je te remercie pour le partage de tes réflexions incluant de nombreuses références littéraires accompagnées parfois de critiques acerbes.
Ce livre m’a permis de revoir de manière plus claire la définition du mode de production capitalisme et les objectifs des COPs.
De là, de confronter mes propres réflexions/expériences de salarié dans une entreprise multinationale à tes analyses et finalement d’être réconforter par la convergence des diagnostics et l’état d’une situation révoltante. J’ai découvert aussi ton exigence et ton agacement envers les auteurs qui mènent des analyses de manière superficielle pour arriver à des diagnostics incomplets ou erronés. Tes réflexions et démonstrations sont amenées/traitées très logiquement et bien structurées (chapitre 1 à mon goût un peu long avant d’aborder rapidement le coeur du sujet; c’est vrai qu’il pose les bases).
——–
Salut,
J’ai lu ton bouquin et prends le temps de te faire un retour.
Sur la forme, il est très agréable à lire, sans être économiste, on comprend tes arguments et les illustrations comme celui à partir de l’escalade sont bien vues, ça évite le côté désincarné qu’on a parfois. Le ton est décapant, tu n’as pas dû te faire des amis de certains, mais c’est plutôt un titre de gloire !
Sur le fond, je suis globalement d’accord avec toi. Tu torpilles cette approche par les petits gestes, les bonnes pratiques, le solutionnisme qui évitent à chaque fois à repenser le jeu d’acteurs, les questions politiques qui ne sont quasiment jamais rendues explicites. Je le constate au quotidien, même avec des gens ayant la “tête bien faite” comme on dit, qui s’enferment dans une approche ultra techno.
——–
Bonjour Gilles,
J’ai lu ton livre avec intérêt. Certaines parties m’ont bien amusé (la manière dont tu parles du “professeur Gollier” et de Daniel Cohen), d’autres m’ont intéressé (n’étant pas comme toi un spécialiste d’économie de l’environnement, j’ai appris beaucoup de choses), mais sur l’essentiel je ne te cacherai pas que je ne suis vraiment pas sur ta longueur d’onde, si je puis dire au moment où on s’apprête à attribuer les fréquences de la 5G. Pour ne pas prendre de détour, j’ai trouvé que tout ton livre était construit autour d’une idée, et d’une seule, et tu ne t’en caches pas, puisque dès la quatrième de couverture, on peut lire que “c’est le mode de production capitaliste qui engendre tous les dérèglements environnementaux et la croissance des inégalités, destructrice de la paix sociale.” Au moins, tu ne fais pas dans la nuance!
——–
Je me retrouve assez bien dans l’ensemble et notamment dans l’idée directrice : « C’est à cause du capitalisme…(un mot dont il faut expliciter ce qu’il désigne..) Mais c’est bien le mode de production capitaliste qui est le responsable de l’accélération des dégradations environnementales et pas seulement du réchauffement climatique. (On peut y ajouter toutes les dégradations qui concernent l’être humain et son mode de vie..) et les textes concernant les entreprises, les ménages, les États, les médias, les banques etc..)
J’ai particulièrement apprécié la partie consacrée à l’alpinisme et l’escalade au risque du marché et des formes nouvelles que prend la commercialisation dans la mondialisation.
Avec la question « peut-on sortir du capitalisme ? », je partage aussi l’idée que se sera toujours le résultat de l’action des hommes et qu’il faut aussi, se prémunir contre « les fausses sorties du capitalisme…et chercher à voir « ce qui a déjà commencé avec les conquêtes sociales … »
La question de « la forme parti à bout de course » est aussi une question essentielle et urgente à travailler…
Bien sûr ,je partage aussi toutes les références aux travaux de L.Sève que tu as mentionnées.
« Que faire ? », je partage aussi l’idée que cette question reste difficile à formuler clairement
Le titre « le climat et la fin du mois » est déjà une bonne façon pour commencer à réfléchir : Le climat c’est le thème porteur la fin du mois c’est la réduction des inégalités et c’est de la jonction de ces 2 combats que l’on peut espérer le développement d’un mouvement de masse.
La postface qui met en relation l’ensemble du thème avec l’actualité ,« la crise sanitaire » ,est particulièrement pertinente aussi pour susciter le besoin de continuer à réfléchir en pensant aux années à venir..
En conclusion ,(pour moi) ,ton travail est tout à fait stimulant pour réfléchir à l’articulation entre « l’économie » et « la politique »…
A la fin (page 244) qui met l’accent sur la nécessité de construire « l’unité sur le refus du monde d’avant » j’ajouterais « sans attendre que cette idée soit partagée il faut aussi discuter de ce qu’il convient de faire « pour ne pas revenir au monde d’avant »