Est-ce que l’être humain pourrait sourire sincèrement s’ il n’avait pas connu ce qu’il l’a réellement fait pleurer ? A mes yeux, il n’y a rien de plus normal que de vivre ses larmes. Parfois il ne faut pas essuyer ses larmes, il faut accepter qu’elles coulent. On en a besoin. La douleur que j’exprime à travers mon roman est là pour rappeler qu’il est normal de se tromper, que ce n’est pas nécessairement une honte. Mais plutôt un apprentissage, ce n’est pas si grave si on en retire des leçons. C’est grâce à nos cicatrices qu’on vise le meilleur pour le futur et qu’on cherche à obtenir ce qu’on a pas obtenu hier. Tomber n’est pas interdit, c’est juste qu’on devra par la suite essayer de tout faire pour esquiver à nouveau les trous.
Notre vie est un parcours , une avancée, chaque rencontre n’est pas hasardeuse et chaque choix que nous faisons est un chemin avec des conséquences. Nos cicatrices nous permettent de ne pas nous mentir, d’accepter notre fragilité et notre force. Il n’est pas facile de comprendre ses peines mais la vie nous offre l’opportunité chaque instant d’y réfléchir.
Chaque bagage qu’on transporte a son importance, c’est ce genre d’aspect que j’aborde dans mon roman.
Et toi, c’est quoi tes bagages ? Parles-tu à tes cicatrices ?
Priscilla Berardi
Dans la peau d’un autre de Priscilla Berardi, disponible aux éditions Maïa