Description

Dehors, l’intrigante persistait, gardant le doigt fortement posé sur la sonnette. Désagréable musique, veux-tu donc détruire mes oreilles si sensibles !
Enri trottina curieusement vers la porte. Son regard rusé se posait tantôt à droite, tantôt à gauche. Se cacher ? Non, ce serait stupide. Sa sœur l’avait sûrement déjà entendu. Trouver une idée, vite ! Ses genoux montaient maintenant jusqu’à son cou, dans des cabrioles honteuses. Une, deux, trois… Trois, deux, un. Et à chacun de ses pas, un léger « tuc » résonnait. Tuc tuc tuc. Tuc tuc tuc. Comique image de ce drôle qui ne s’en souciait guère. Soudain, il s’immobilisa. L’insupportable tintinnabulement s’était tu. Silence.
– Chu-u-u-ut, fit-il, enfant, en posant un doigt sur ses lèvres. Homme bouffon resté petit ! Le plaisantin s’amusa du vide ouaté. Était-elle partie ?
Enri Casclaque – Une disparition. Une inconnue. Une révolte. Un duel. Jusqu’à quel point peut-on se jouer du monde et des humains ? La vérité doit-elle nécessairement être dévoilée ? Les adultes sont-ils tous d’éternels enfants ?

Dans ce deuxième ouvrage, Aliénor Cornudet (née en 2003) poursuit sa quête de compréhension de la nature humaine. Son premier livre, L’Humain (comprendra qui pourra), pointait du doigt ses défauts. S’éloignant d’une vision trop manichéenne de l’Homme, L’éternel Enfant cherche à le présenter dans sa subtile complexité.