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Cercle Littéraire Par défaut ou l’histoire d’un parcours pénitentiaire de Régis Pascal, L’Embrunais

Découvrez les prisons françaises, vues de l’intérieur, ce monde mystérieux et méconnu du grand public, par un professionnel qui y a exercé quarante et un ans dans différentes fonctions.

Le milieu carcéral qui désigne la détention, l’intérieur de la prison, est méconnu du grand public. Seuls quelques films ou reportages tentent de nous montrer une vérité parcellaire et très peu objective. La réalité est toute autre.

La détention ce n’est pas un lieu où seraient mis aux oubliettes les criminels et délinquants mais bien une micro-société où il y a de la vie, mais aussi de la violence, parfois des viols ou des meurtres, parfois aussi de la corruption de certains personnels. Un milieu où l’humain est au centre de tout.

Sous le terme générique de prisons, dont la dénomination est aujourd’hui « Établissements pénitentiaires » puisque dépendant de l’administration pénitentiaire, étant elle-même une des cinq directions du ministère de la justice, se classent plusieurs types d’établissement en fonction du public reçu et hébergé.

On y trouve des hommes adultes, des femmes adultes, des garçons mineurs, des filles mineures. Certains sont en attente d’une décision de justice, on les appelle les prévenus, d’autres ont été jugés, on les appelle des condamnés. Après un jugement par un tribunal, ou un arrêt lorsqu’il s’agit d’une cour d’appel, d’une cour d’assises ou d’une cour criminelle, il y des délais pour faire appel si le ou la prévenue n’est pas d’accord avec la peine prononcée, et souhaite être rejugé. 

En fonction du sexe, de l’âge, de la situation pénale, c’est-à-dire prévenu en attente de jugement ou durant les délais d’opposition, d’appel ou de pourvoi en cassation, ou condamnée définitive, la personne sera incarcérée ou transférée dans un établissement pénitentiaire qui correspond à l’ensemble de ces critères.

Plusieurs types d’établissements : Toutes les personnes incarcérées, si elles sont majeures, sont écrouées dans une maison d’arrêt. Il en existe au moins une par département, à quelques exceptions près. Les centres pénitentiaires sont des établissements qui regroupent sur un même site plusieurs quartiers destinés à des publics différents : Quartier hommes majeurs, quartier femmes majeures avec ou sans nurserie, parfois quartier mineurs garçons, plus rarement quartier mineures filles. Dans ce type d’établissement il n’y a pas de numérus clausus, d’où la difficulté, plus de détenus (es) que de places. Les maisons centrales sécuritaires qui accueillent les condamnés à de très longues peines, plusieurs pour les hommes, une seule pour les femmes, les centre de détention, condamnés à de plus courtes peines, les centre de semi-liberté, les établissements pour mineurs.

Dans les établissements pour peines, condamnés définitifs, il y a un numérus clausus, donc pas de surencombrement.

Régis Pascal, L’Embrunais auteur du livre Par défaut ou l’histoire d’un parcours pénitentiaire

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