La leçon de calcul
de Moinnot
ISBN: 978-2-37916-536-8
17,00€
Se définir ! Se résume à un résumé, alors qu’il faudrait inventer la machine à décompter les intermédiaires qui alignent les 1 et les 0. Désapprendre, pour redécouvrir sous un arbre nouveau, la sève de la vie qui donne à la raison, sa naissance lorsque celle-ci commence à se souvenir de sa première leçon de calcul. Il faudrait être toujours quelqu’un d’autre pour se ressasser de qui je suis. De quoi je pourrais être, d’un évier rectangulaire, d’où, gouttent au-dessus, les larmes d’un robinet sur la mort du poisson. Une chemise aux manches coupées, qui a laissé ses deux bras autour d’un amour d’escampette.
Vie du livre
Description
Se définir ! Se résume à un résumé, alors qu’il faudrait inventer la machine à décompter les intermédiaires qui alignent les 1 et les 0. Désapprendre, pour redécouvrir sous un arbre nouveau, la sève de la vie qui donne à la raison, sa naissance lorsque celle-ci commence à se souvenir de sa première leçon de calcul. Il faudrait être toujours quelqu’un d’autre pour se ressasser de qui je suis. De quoi je pourrais être, d’un évier rectangulaire, d’où, gouttent au-dessus, les larmes d’un robinet sur la mort du poisson. Une chemise aux manches coupées, qui a laissé ses deux bras autour d’un amour d’escampette. Toujours, dure le temps d’un œuf à la coque. Après, on s’essuie la bouche, d’où, à ses lèvres, brûleront de nouveaux sourires. Les intervalles d’une rime construisent un univers de folie sans être aliénée. Muni de verbes, un recueil décortique le silence des paroles. Les mots sont des facettes aux contresens, ils en jouent, font rouler des billes multicolores, que je compte par dix, par cinq, par paires. Par variété, où l’imperfection d’une d’entre elles va défaire de sa singularité la combinaison de la parité. Sur sa chaire, un biographe énumère, en un abrégé fonctionnel, le début d’un récit…
L’homme précède l’auteur. Par exposé, présenter l’un comme un passionné de l’adjectif ou l’autre entêté a sacralisé le Je Tu Il, ils définissent la même envie. Ils vivent côte à côte, coûte que coûte. En ce recueil de textes, l’un écrit, l’autre corrige. L’auteur écrit pour lui, pour ne pas mourir en l’homme qui se lit. Logique de l’absurde, de la folie à la sagesse. L’homme a son âge. L’auteur ne devrait pas en avoir. En ce livre, l’auteur détermine en ce sens que l’âge de l’homme serait égal au sien. Ils sont la troisième personne, celle qui écrit. Tout un poème.