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Journalistes, brisez vos “menottes de l’esprit”

 

Si les journalistes se libéraient !

 

L’information est en crise ; le constat est permanent. On peut affirmer que les journalistes ont rarement connu une époque de réelle liberté éditoriale ; l’information a toujours été un enjeu politique majeur dans toutes les sociétés.

Journaliste et syndicaliste, j’ai été un spectateur (et un acteur engagé) des profondes mutations de la fabrication de l’information, qui, aujourd’hui, est plongée dans une phase de crise aigüe avec l’entrée en scène d’une poignée de milliardaires, venus d’horizons divers (Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Martin Bouygues, la famille Dassault, Patrick Drahi, Daniel Kretinsky ou encore Arnaud Lagardère).

Ils ont fait main basse sur les médias de masse et ont chargé les hiérarchies à veiller sur une ligne éditoriale qui méconnait la notion de pluralisme.

Les chercheurs, et notamment le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, parlent de ‘’capture des médias’’.

Mon essai analyse les phénomènes qui secouent le secteur des médias aujourd’hui et toutes les contraintes qui empêchent les journalistes d’offrir aux citoyens une information de qualité, complète, vérifiée, soucieuse du débat et du pluralisme permettant de se faire une idée par soi-même et non d’imposer une idéologie, celle de la ‘’pensée unique’’.

J’ai voulu tirer le signal d’alarme sur une situation non figée et qui va encore évoluer alors que les plateformes numériques (et leurs algorithmes) de Google, Amazon, Microsoft, etc. viennent renforcer les craintes d’atteintes profondes à la démocratie. J’ai également voulu interpeller les journalistes en leur suggérant de se libérer de leurs ‘’menottes de l’esprit’’.

Michel Diard